La société nantaise TilGreen commercialise un scooter électrique sportif et bien équipé pour le prix d’un modèle 125 thermique. Ce TilMax est-t-il l’arme ultime pour effectuer la transition énergétique sans tension ? 
La prudence des géants japonais de l’industrie moto face à la transition électrique profite aux Chinois et aux importateurs comme Tilgreen. Cette société domiciliée à Nantes propose une gamme complète de vélos, de trottinettes, de skates et de scooters à batteries importées de l’empire du milieu. Avec son moteur de 6000 W associé à un accumulateur de 4320 kWh, le TilMax figure comme le modèle le plus performant du catalogue et revendique 120 km/h de vitesse de pointe pour 100 km d’autonomie. Avec ses lignes acérées et son gabarit conséquent, le Tilmax s’inspire sans complexe du célèbre Yamaha TMAX et intègre en série des optiques à Led, une marche arrière, une prise USB et même des poignées chauffantes. Le grand luxe ! Le TilMax séduit aussi par sa grande selle bien adaptée au duo et son coffre spacieux permettant de loger deux casques dont un intégral. Facturé 6390 € (hors bonus écolo de 900 €), ce scooter électrique homologué dans la catégorie 125 cm3,  affiche un rapport prix/prestations canon. Mais avant de sauter joie, prenons le guidon !

Un TilGreen TilMax à la finition bâclée
Si le TilMax ne manque pas d’allure à première vue, un examen détaillé révèle une bien piètre qualité de fabrication. Reposant sur la base d’un scooter thermique, ce modèle électrifié exploite un fin cadre en acier aux soudures grossières et loge sa batterie sous le plancher au plus près du sol. Un emplacement qui permet d’abaisser le centre de gravité du véhicule mais expose la batterie aux chocs si l’on tente de grimper un trottoir. Le disjoncteur à l’extrémité du coffre sous un morceau de plastique et le chargeur caché dans une cage trop grande pour lui semblent aussi avoir intégrés à la hâte. Doté à l’origine d’un mince bras oscillant en acier avec des amortisseurs bas de gamme, le TilMax s’est offert un nouveau bras en aluminium avec de meilleurs combinés…Après trois mois de commercialisation. Seulement, la minuscule fourche télescopique n’a pas été changée ce qui génère un déséquilibre entre les suspensions avant et arrière. Dès les premiers tours de roues, des vibrations se font ressentir dans le guidon et le moindre petit trou génère de fortes percutions doublées de bruits de plastiques. Notons par ailleurs que le système de sécurité de la béquille latérale ne fonctionnait pas sur notre modèle d’essai. Pas très engageant !
Le Tilgreen TilMax manque de jus
Doté de petites roues de 13 pouces, le TilMax offre une bonne maniabilité et fait oublier ses 145 kg à faible allure. Les deux grands disques de freins font preuve de mordant mais le manque de retenue de la fourche fait plonger le véhicule vers l’avant prématurément. L’adhérence précaire des pneumatiques et l’absence d’ABS nécessite une grande vigilance en cas d’urgence sur le mouillé même si un répartiteur de freinage retarde le blocage de la roue arrière. Le moteur intégré dans la roue confère des accélérations moyennes jusqu’à 30 km/h mais devient fulgurant entre 30 et 90 km/h. Un bouton permet d’opter pour trois modes de conduite qui ne sont en fait qu’une simple bride de la vitesse à 50 et 80 km/h sur les deux premiers modes. Les concessionnaires peuvent intervenir sur le frein moteur et la puissance d’accélération via une application sur smartphone. Mais l’absence d’antipatinage et la piètre qualité des petits pneus incitent à calmer la fougue du moteur au démarrage.  Sur voie rapide, le TilGreen TilMax n’est toujours pas à son aise. Même sur du billard, la fourche tremble comme une feuille et le saute-vent, trop court, dévie l’air sur le casque. La vitesse de pointe limitée à 95 km/h rend les dépassements de camion laborieux et après quelques kilomètres à fond la tension de la batterie baisse et réduit la vitesse. Bref, on serre les fesses et on reste à droite ! Faute d’offrir assez d’allonge, le TilMax propose une autonomie correcte. Lors de notre essai à basse température (entre 2 et 4 °), nous avons pu parcourir 60 km sur le mode 3 en empruntant des grands axes. Seulement la jauge de carburant à barres manque de précision. Une recharge complète réclame 5 h sur une prise de courant classique.
Verdict : Valorisant à première vue et bien équipé, le TilGreen TilMax déçoit par sa partie cycle déséquilibrée, sa finition désastreuse et sa fiabilité douteuse. Son tarif à priori très compétitif pour un scooter électrique apparait finalement élevé pour un scooter chinois électrifié à la va-vite sans mise au point pour le marché européen.
Les plus :
Gabarit et look valorisants
Reprises éclairs entre 50 et 90 km/h
Autonomie correcte
Les moins :
Partie cycle déséquilibrée
Finition bâclée
Tension instable
Fiche technique du TilGreen TilMax
Moteur : Electrique Brushless intégré à la roue
Puissance : 6 kW (8 ch)
Vitesse de pointe : 95 km/h
Poids en ordre de marche : 145 kg
Hauteur de selle : 780 mm
Autonomie : entre 60 et 80 km
Prix : 6 390 € (hors bonus de 900 €)
Lire aussi nos essais :
Essai de la moto électrique type 125 Super Soco TC MAX
Essai du 2Twenty Roma scooter électrique façon Vespa 50 cm3
Essai du BMW C Evolution Long Range
Essai de la Zero Motorcycles Zero S 11 kW homologuée 125
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Scooter acheté fin décembre, livré fin février (pour une mise à jour matériel censée réparer les pannes intempestives) il aura fonctionné 3 semaines avec une autonomie maximum de 60km (avec pourtant une jauge à 40% avant de s’éteindre tout seul et sans avertissement), puis une panne complète du tableau de bord et des équipements mi mars. Le scooter est parti début avril et nous sommes à la fin du mois sans nouvelles.
Bref une machine peu fiable et un sav inexistant.
Bonjour,
J’ai acheté ce scooter et…la déception est pire que ce que je pouvais imaginer:
1ère panne « sèche » (plus de tableau de bord, plus d’électricité) en plein dépassement…j’aurai pu me tuer si qqun était arrivé en face…renvoyé au SAV: tout va bien me disent-ils, sans aucune explication sur l’origine de la panne.
Depuis presque deux mois le scooter est inutilisable: la batterie monte jusqu’à 40% quel que soit la charge et le scooter s’arrête tous les 200m.
Le scooter est bien évidemment sous garantie.
Je contacte le concessionnaire qui m’affirme que c’est à Tilgreen de le prendre en charge, Tilgreen affirme qu’on doit lui envoyer dans son atelier de Nantes et qu’il le prendra en charge à ce moment là.
Dans les faits, personne ne l’a pris en charge, depuis ce temps.
Donc j’ai un scooter inutilisable, sous garantie mais avec finalement personne qui le garantie.
Mieux encore, le concessionnaire m’a expliqué, si j’ai bien compris, que TOUS les Tilmax qu’il a vendu sont en panne. Il m’a également indiqué qu’il aurait envoyé un recommandé via son avocat pour que Tilgreen fasse une campagne de rappel de ce modèle…
A ce jour, aucune prise en charge malgré de nombreuses relances par mail, le concessionnaire et le constructeur refusant de venir récupérer le scooter.
Je pense que TILGREEN ne se rend pas compte du danger que représentent les véhicules qu’il vend.
Il y a un vrai problème que le vendeur doit résoudre avec un rappel général et une reprise.
j’ai acheté le TILMAX en décembre 2018 – 3 pannes, 4 mois d’indisponibilité pour 500km parcourus. les pannes sont très dangereuses car elles peuvent arriver à tout moment, y compris sur des axes rapides (périphériques, voies rapides…). Ce véhicule est dangereux. Nous sommes beaucoup d’acheteurs à avoir eu ces problèmes.
Maxime Fontanier
Un site du groupe HORYZON :

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